Éléments de comparaison

Plus personne aujourd’hui n’édifie de monument mégalithique au Sénégal. Au début des années 1980, A. Gallay avait toutefois amorcé une démarche comparative entre les vestiges qu’il avait dégagé lors de la fouille d’un tumulus à Mbolop Tobé, et une enquête proposée simultanément par C. Becker et V. Martin sur les pratiques funéraires traditionnelles des populations Serer contemporaines. Cette démarche s’est avérée particulièrement fructueuse pour notre compréhension des données archéologiques ; dans le cadre du programme Sepsen, il a semblé pertinent de  prolonger ces premiers développements et d’en diversifier les sources. Deux pistes ont été suivies parallèlement. La première concerne des enquêtes menées sur le terrain qui étoffent considérablement la documentation sur les pratiques funéraires traditionnelles des populations Serer contemporaines ; ces enquêtes ont été réalisées dans le cadre d’une thèse en cours à l’Université de Rennes. La seconde explore la possibilité de comparaisons éventuelles avec des monuments aux murs de pierres sèches édifiés aujourd’hui encore par les populations Bassari ; après une première phase exploratoire réalisée lors de courts séjours en pays Bassari, cette étude s’inscrit désormais dans le prolongement d’une thèse réalisée à l’Université de Genève sur l’architecture vernaculaire contemporaine au Sénégal oriental.

A – Tombe Sereer – Le tumulus recouvre le toit de la maison du mort, déplacé sur sa tombe, avec au premier plan la porte de la maison posée sur un tumulus qui vient juste d’être construit. Un poteau en bois a été planté devant le tumulus. cliché Musée de Banyuls (Gambie).