Sur les côtes du Sénégal et de la Gambie, notamment, d’anciennes occupations humaines du littoral sont marquées par d’importantes accumulations de coquilles, tels des huîtres (Crassostrea gasar), des « Yett » (Cymbium spp.), des « Touffa » (Murex spp., Thais spp.) et des arches (Arca senilis), ainsi que des os de seiches (Sepia officinalis). Dans le delta du fleuve Sénégal, près de Kayar et tout le long de la Grande côte, de Dakar a Saint-Louis, certains amas coquilliers pourraient même dater du Néolithique. Plus au sud, sur la petite côte et dans le delta du Salum, ces mas coquilliers peuvent faire jusqu’à 10 m haut, comme à Dioron-Boumak. Les travaux réalisés par G. Thilmans et al. ont fourni plusieurs dates radiocarbone qui demandaient toutefois à être calibrée, en tenant compte de l’effet réservoir. Il s’avère désormais que l’occupation humaine est ici contemporaine de l’édification de tumulus au sein de cet amas coquilliers, entre le 4e et le 16e siècle de notre ère (Kebe et al. 2022).
Bibliographie :
KEBE, D., NDEYE, M., ATHIE, A. H. (2022) – Des âges BP aux âges calibrés, la dynamique du peuplement du littoral occidental sénégalais : nouvelles lectures chronologiques de l’occupation de Dioron Boumak (Delta du Saloum). La Revue Africaine des Sciences Sociales « Pensées genre. Penser autrement. », I(2).
DIOUF, M. W. 2021 – Contribution à l’étude des amas coquilliers du Gandoul (delta du Saloum, Sénégal): Approche archéologique et ethnoarchéologique, Éditions universitaires européenne, 656p.