Tumulus pierriers

Seuls trois tumulus pierriers ont été véritablement étudiés, à Tiekene Boussoura, à Kodiam et à Sarre Dioulde. La fouille du premier a livré les restes osseux de deux individus, l’un profondément enterré et l’autre plus superficiel, alors que le troisième de ces tumulus pierriers recouvrait les corps de 56 individus, dont 11 squelettes regroupés à plus de 2 m de profondeur (Thilmans et al. 1980). Dans les deux cas, le tumulus était scellé en surface par une couche de nodule de latérite et recouvrait une murette périphérique, semblable à celle des cercles pierriers. Deux pierres frontales étaient associées au tumulus pierrier de Tiekene Boussoura, vingt-cinq pour ce qui est de celui de Sarre Dioulde. Leur répartition semble plutôt orientale, au sein de l’aire du mégalithisme sénégambien. Bien que dépourvus de pierres frontales, de très nombreux tumulus pierriers sont également signalés dans l’ouest du Mali, par exemple, où certains recouvrent également des sépultures mais où d’autres furent plutôt interprétés comme recouvrant les vestiges d’habitations (Laporte et al. 2017). La seule date radiocarbone disponible, à Sarre Dioulde, indique une mise en place de la carapace de pierre après le 13e siècle de notre ère.

Image9 – Grand tumulus pierriers à Ouro Sekourou (région de Tambacounda), associé à de nombreuses pierres frontales. Cliché L. Laporte.